Quand un chat se porte disparu et exhume la mémoire de 2 nouveaux nés décédés

 

Tout commence par une communication animale pour retrouver un chat perdu.

Il est tout proche, juste là dans les jardins voisins, il s’est mis à distance de chez lui. 

Comment se fait-il qu'il est parti ? Qu'est-ce qui motive sa disparition ? 
Que veut-il dire ? Qu'est-ce qui le dérange ? On ne peut pas dire qu'il s'est perdu. 
Ses humains ont finalement d'avantage l'air de l'avoir perdu ? Qui a perdu qui ?

Le lieu est chargé, est-ce un obstacle à son retour ? Autre hypothèse.

Il rentre chez lui après la communication. 

 

Les maîtres du chat décident d’effectuer une géobiologie de leur maison.

 

Un premier contact au téléphone : les occupants s’informent, les noms, l’adresse, quelques mots sur les inconforts du lieu, la voix me conduit dans l’espace et ses énergies. Une estimation du travail est envoyée. 


Le mal-être dans une maison c’est un peu comme la quête d’une guérison globale 


Deux mois plus tard. 

Le mari appelle : « je suis arrivé à convaincre mon épouse que c’est essentiel pour moi. » 

L’épouse se met à la fois à distance et en même temps curieuse, elle me fait penser à son beau chat.

 

Un profil de l’état vibratoire des lieux est tiré, les perturbations et les solutions à mettre en place sont en cours. 
 

La stratégie, soit se débarrasser du souci à la source, soit l'éviter par la distance, ou encore placer une barrière tel un bouclier et (ou) sortir de son chapeau une onde forme ajustée pour les « incontournables » . 

 

Au niveau des mondes subtils, il en est un peu de même : au fil de l’exploration des phénomènes, certains disparaissent à la source et se dissipent, d’autres se déplacent vers une autre destination, d’autres restent sur le lieu parce qu’ils étaient soit présents bien avant les occupants, soit ils sont attachés au lieu, soit ils ont un message à délivrer et c'est une communication qui s'annonce, et d'autres choses encore.. Les occupants sont parfois les nouveaux « venus » ou encore le subtil s'invite instantanément. Notre énergie "matérielle" et subtile entretient une relation énergétique de communication vibratoire qui peut être pour le moins encombrante dans certaines situations. Tout a un sens. 

 

Il reste quelque chose qu'il n'est pas autorisé à être enlevé maintenant. 
"Qu'est-ce donc ?" Je reçois, je ressens et je vois en saccades rapprochées : 
mémoire des murs / à l’extérieur / souffrance humaine / maternité / accouchement / tristesse / chagrin / mort / douleur de la mère / le père creuse la terre / silence / secret / funérailles non honorées.

Mince alors ! 
-" Il y a un nouveau-né enterré dans le jardin de la propriété ! "
- "Deux ! Il y a deux nouveau-nés enterrés dans le jardin !" 
Je suis secouée. Je frissonne intégralement.

 

Ne sachant pas comment faire avec tout ça, je continue mon travail.

J’'observe ce qu'il se passe, j’ouvre les écoutilles et sonde le souffle intérieur du lieu.

 

J’explique au couple : l’épouse fond en larmes, son mari est saisi, prostré : ils me confient que les 2 chambres à l’étage étaient occupées par leurs filles jeunes adultes aujourd’hui.

Deux filles adoptées, ils n’ont pas pu avoir d’enfant.

L’épouse a vécu une maternité douloureuse qui resurgit, une souffrance enfouie en elle sort de la terre de son chagrin, les larmes coulent dans un silence foudroyant qui s’étend instantanément embrasant l’espace jusque aux limites des clôtures du jardin comme l'écho d'une voix lointaine.

 

Un effet de suspension du temps, de distorsion de l'espace et des sens s’installe, plus aucun son n’arrive, le lieu est sous une cloche qui dissipe le voisinage, impression d'être hors du monde et en même temps dans un espace entre deux mondes. 

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Peu à peu, les sons, les perceptions de l'extérieur et de l'environnement revivent, la vie reprend son cours, je me remets au travail.

 

Je revérifier la présence de la mémoire des 2 enfants morts.

Elle a disparu intégralement. Je suis stupéfaite et en même temps pas du tout, les lois et les mystères du monde sont une découverte permanente.

 

Grâce à la communication de cœur à cœur, ce couple inspirant et courageux, et surtout madame qui était frileuse au début a été la plus belle actrice du travail de dissolution des mémoires persistantes dans son lieu.

 

Mes commentaires


Ma perception d'un deuil non fait se cristallise dans le corps de la personne en souffrance. 
 

Le deuil non fait est un cavalier fou emporté sur des chevaux d'émotions au galop dont les sabots claquent aux quatre coins du monde dans les couloirs du temps et des espaces des lignées familiales, des lignées du vivant et bien plus encore.. il précipite sous forme d'information et s'imprègne dans la matière là où c'est le plus simple, dans des corps des enfants morts et la terre tout autour s'ils ont disparu. 

 
L’histoire des 2 enfants morts est antérieure à la construction de la maison du couple. 
 
L’implantation de la maison dans sa propriété d’aujourd’hui – aussi neuve soit-elle – fait que l’on devient le nouveau gardien - propriétaire du terrain complet contemporain, avec son territoire et son histoire.

La vibration de la présence des enfants sonne dans le coeur de ceux qui connaissent son souffle de tristesse. 

 

L'histoire à venir de ce couple est entrée en résonnance avec celle du lieu. La mémoire des enfants murmurait leur apaisement potentiel futur comme le chant sublime des sirènes attire l'éclat brillant du coeur vers ses ombres sous-marines. 

 
Le couple s'est installé dans un lieu en résonance avec sa propre histoire à venir.
  
 

Conclusion inattendue, pistes de réflexions 

 
Le chat fait partie de la famille : tout ce qu’il a trouvé à faire, c’est de s’en aller. 
Est-il le messager d’un inconfort plus vaste que le sien ?
C'est plus vaste encore, le chat était en deuil des deux jeunes filles qu'il ne voyait plus depuis leur envol dans la vie active. 

Il s'était réfugié régulièrement lors de sa disparition sur le lieu des mémoires des 2 enfants morts. Dans sa difficulté d'être, il les faisait chanter à la mesure de sa solitude !

Le casque du messager avec ses grandes oreilles de chat et ses vibrisses intuitives parfois démesurées s'électrisent lorsque j'embrasse certaines proximités. 
J'entends le souffle silencieux et le murmure splendide des sirènes intérieures, qui m'attirent irrésistiblement vers ces parts d'ombres émergeantes dans la lumière. 
Je découvre sur le chemin d'une tendresse infinie que j'honore avec d'humbles  lettres de noblesse la mémoire de mes propres enfants décédés en écho de celles qui s'y relient, de mes lignée familiales d'abord et bien au-delà. 
Petits anges, plumes de douceur. 

Serions-nous les messagers de situations qui nous traversent et qui résonnent avec un monde plus vaste et plus grand que nous ?